Pelade cheveux : Causes, symptômes, traitements
La pelade des cheveux est une maladie auto-immune qui bouleverse le quotidien des personnes touchées. Comprenez les mécanismes de cette alopécie et explorez les traitements efficaces pour retrouver vos cheveux et votre confiance.
Sommaire
Affection capillaire : Pourquoi je perds mes cheveux ?
Pelade cheveux : Perte de cheveux, la maladie
Les causes de la pelade : Comprendre le mécanisme auto-immun
Diagnostic de la pelade : Consultation et examens
Thérapies conventionnelles contre la pelade des cheveux
Pelade cheveux : Approches complémentaires et alternatives
Affection capillaire : Pourquoi je perds mes cheveux ?
La chute de cheveux est souvent une expérience bouleversante, mais quand elle survient brutalement, sous forme de plaques bien délimitées et totalement dépourvues de cheveux, il s’agit probablement de la pelade. Cette affection capillaire, aussi appelée alopécia areata par les dermatologues, touche environ 2 % de la population mondiale à un moment de leur vie. Pour les personnes concernées, l’impact va bien au-delà de l’aspect esthétique, c’est toute la confiance en soi et l’image corporelle qui peuvent être ébranlées. Le diagnostic de pelade peut être un véritable choc émotionnel. Découvrir sa première plaque un matin, en se coiffant, peut être un sentiment de panique. Apprenez à comprendre cette affection est la première étape pour mieux la gérer.
Pelade cheveux : Perte de cheveux, la maladie
Définition médicale et terminologie :
La pelade ou alopécia areata, est une maladie auto-immune qui provoque une perte de cheveux localisée, généralement sous forme de plaques rondes ou ovales. Contrairement à d’autres formes d’alopécie comme la calvitie commune (alopécie androgénétique), la pelade peut survenir à tout âge et touche aussi bien les hommes que les femmes.
1-Il existe plusieurs formes de pelade :
- La pelade en plaques : Forme la plus fréquente, est caractérisée par des zones circulaires sans cheveux
- L’alopécie totale : Perte complète des cheveux du cuir chevelu
- L’alopécie universelle : Perte de tous les poils du corps
2-Plusieurs zones du corps touchées :
Bien que le cuir chevelu soit la zone la plus souvent touchée, la pelade peut également affecter la barbe, les sourcils, les cils et même les poils corporels. D’ailleurs, certains patients présentent uniquement une atteinte de la barbe ou des sourcils, sans plaque au niveau du cuir chevelu.
Manifestations et symptômes caractéristiques : Repousse des cheveux possible
La pelade se manifeste généralement sans douleur ni inflammation visible, c’est d’ailleurs ce qui la distingue d’autres affections du cuir chevelu. Les plaques d’alopécie sont bien délimitées, lisses, et la peau apparaît normale, sans rougeur ni desquamation.
Un signe caractéristique de la pelade est la présence de « cheveux en point d’exclamation » en périphérie des plaques. Ces cheveux plus courts et plus fins à la base qu’à la pointe sont un indice précieux pour le diagnostic.
Contrairement à d’autres maladies provoquant une perte de cheveux, la pelade cheveux ne laisse pas de cicatrices, ce qui signifie que les follicules pileux restent intacts et qu’une repousse est toujours possible, une lueur d’espoir pour ceux qui en souffrent.
Les causes de la pelade : Comprendre le mécanisme auto-immun
Le système immunitaire contre les follicules pileux
Au cœur de la pelade se trouve un dysfonctionnement du système immunitaire. En temps normal, nos défenses immunitaires nous protègent contre les infections et les cellules anormales. Mais dans le cas de la pelade, ce système se retourne contre certaines parties du corps, en l’occurrence, les follicules pileux.
Les lymphocytes T, ces cellules immunitaires censées nous défendre, attaquent par erreur les follicules pileux en phase de croissance. Cette agression interrompt la production de cheveux, mais, et c’est important de le souligner, ne détruit pas définitivement le follicule. C’est pourquoi la repousse reste possible, même après des années.
Cheveux pelade : Facteurs de risque et déclencheurs
La pelade semble résulter d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.
- Environ 20 % des personnes atteintes ont des antécédents familiaux, ce qui suggère une prédisposition héréditaire. Il n’est pas rare de voir plusieurs cas au sein d’une même famille.
- Les personnes souffrant d’autres maladies auto-immunes comme la thyroïdite d’Hashimoto, le vitiligo ou le diabète de type 1 présentent un risque accru de développer une pelade.
- Perte de cheveux et stress ont un lien : Ce lien entre pelade et cause émotionnelle est complexe mais bien réel. Même si le stress ne crée pas la pelade, il peut servir de déclencheur chez les personnes prédisposées. Des événements traumatisants ou des périodes de stress intense précèdent souvent l’apparition des premières plaques. Le stress chronique peut également influencer l’évolution de la maladie et favoriser les récidives.
- D’autres facteurs environnementaux comme certaines infections virales sont parfois suspectés, mais les preuves scientifiques restent limitées. Il arrive que la pelade apparaisse sans aucun déclencheur identifiable, ce qui peut être particulièrement frustrant pour les patients en quête de réponses.
Découvrez également notre article sur le cuir chevelu qui gratte signification ici
Diagnostic de la pelade : Consultation et examens
Pelade cheveux : Rechercher les raisons de la perte de cheveux
Face à une plaque sans cheveux apparue soudainement, la question se pose : s’agit-il d’une pelade ou d’autre chose ? L’auto-diagnostic n’est jamais recommandé, mais certains signes peuvent vous mettre sur la piste. Les plaques de pelade sont généralement bien délimitées, rondes ou ovales, et la peau à l’intérieur semble normale – ni rouge, ni squameuse, ni cicatricielle.
Contrairement à la calvitie masculine progressive qui commence souvent par une ligne frontale reculant peu à peu, la pelade des cheveux frappe par sa brutalité et son caractère localisé. Certains patients sont persuadés de souffrir d’une pelade alors qu’ils présentent en réalité une dermite séborrhéique avec desquamation importante. D’où l’importance d’un avis médical.
Pelade cheveux dermatologue : Parcours médical pour confirmer le diagnostic
Le dermatologue spécialiste du cuir chevelu est le médecin à consulter en priorité.
- Lors de la consultation, le médecin procède à un examen minutieux du cuir chevelu et recherche les signes caractéristiques comme les fameux cheveux en point d’exclamation.
- Il utilise parfois un dermatoscope, sorte de loupe éclairée qui permet d’observer les follicules de plus près.
- Le dermatologue cherchera également à éliminer d’autres causes possibles comme une teigne (infection fongique), une alopécie cicatricielle ou une trichotillomanie (arrachage compulsif des cheveux).
Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires :
- La biopsie cutanée rarement indispensable, mais utile dans les cas atypiques
- Des analyses sanguines pour rechercher d’autres maladies auto-immunes associées
- Un bilan thyroïdien : les troubles thyroïdiens étant souvent liés à la pelade
Thérapies conventionnelles contre la pelade des cheveux
Traitements locaux disponibles en pharmacie
- Les corticoïdes locaux constituent souvent le premier choix thérapeutique. Disponibles sous forme de lotions, crèmes ou mousses, ils visent à réduire l’inflammation et à interrompre l’attaque auto-immune.
- Le Minoxidil cheveux, bien connu pour traiter la calvitie commune, peut aussi être utilisé dans la chute des cheveux due à la pelade. Il ne s’attaque pas à la cause auto-immune, mais stimule la croissance des cheveux. Son efficacité varie considérablement d’une personne à l’autre, certains patients voient une repousse significative quand d’autres n’observent aucun résultat.
- L’immunothérapie topique représente une autre option, notamment avec des produits comme le Diphenylcyclopropenone (DPCP). Ce traitement, généralement réservé aux formes étendues, consiste à provoquer une légère dermatite allergique pour « distraire » le système immunitaire.
Traitement efficace pour pelade cheveux
Pour les pelades étendues ou résistantes aux traitements locaux, des approches plus puissantes peuvent être envisagées.
- Les corticoïdes par voie orale ou en injections intralésionnelles (directement dans les plaques) constituent une option, mais leur usage au long cours pose des problèmes en raison des effets secondaires potentiels.
- Les immunosuppresseurs traditionnels comme le Méthotrexate ou la Ciclosporine peuvent être prescrits dans certains cas, sous surveillance médicale stricte. Ces médicaments diminuent globalement l’activité du système immunitaire.
- Une véritable révolution est en cours avec l’arrivée des inhibiteurs de JAK Janus kinase, comme le Baricitinib récemment approuvé pour la pelade sévère. Ces médicaments ciblent spécifiquement les voies de signalisation impliquées dans l’attaque auto-immune des follicules pileux. Les résultats préliminaires sont encourageants, avec des taux de repousse impressionnants chez certains patients.
- La photothérapie, qui utilise les rayons ultraviolets, constitue une autre option pour les cas difficiles. Elle nécessite toutefois des séances régulières en milieu hospitalier et son efficacité reste modérée.
Pelade cheveux : Approches complémentaires et alternatives
Perte de cheveux solution miracle : Solutions naturelles ?
Bien que moins documentées scientifiquement, certaines approches naturelles suscitent l’intérêt de nombreux patients.
- L’huile essentielle de romarin, par exemple, fait l’objet d’études préliminaires suggérant un potentiel effet stimulant sur la croissance capillaire.
- D’autres, comme l’huile de ricin ou l’aloe vera, sont traditionnellement utilisées, mais sans preuve formelle d’efficacité.
- Côté compléments alimentaires, le zinc, la biotine et certaines vitamines du groupe B sont parfois recommandés. Une carence en ces nutriments peut effectivement aggraver les problèmes capillaires, mais leur supplémentation n’a pas montré d’efficacité claire chez les patients non carencés.
Gestion du stress et approches psychologiques
Puisque le stress peut jouer un rôle déclencheur ou aggravant, sa gestion fait partie intégrante de la prise en charge.
- La méditation, le yoga, la respiration profonde ou la cohérence cardiaque sont autant d’outils pour réduire la tension nerveuse chronique.
- L’accompagnement psychologique est parfois nécessaire, tant pour gérer le stress que pour faire face à l’impact émotionnel de la maladie. Les séances de thérapie cognitivo-comportementale sont parfois plus bénéfiques que les traitements dermatologiques.
- Les associations de patients, comme l’Association Française de la Pelade, offrent soutien, information et partage d’expériences. Ces groupes d’entraide permettent de rompre l’isolement souvent ressenti face à cette maladie encore méconnue du grand public.
Repousse des cheveux : Attentes réalistes
Pelade et repousse : Combien de temps faut-il attendre ?
La question qui brûle les lèvres de tous les patients : « Dans combien de temps les cheveux vont-ils repousser ? » Le délai de repousse varie considérablement d’une personne à l’autre.
Pour les pelades limitées à quelques plaques, une repousse spontanée survient généralement dans les 6 à 12 mois. Mais ne vous attendez pas à retrouver immédiatement vos cheveux d’avant car la repousse commence souvent par des cheveux fins et dépigmentés (blancs) qui reprennent progressivement leur couleur et leur épaisseur.
Alopécie : Plusieurs facteurs qui influencent cette repousse
- L’étendue de la pelade : logiquement, plus les zones touchées sont vastes, plus la repousse complète peut prendre du temps
- L’âge du patient : les enfants ont généralement un meilleur pronostic que les adultes
- La durée d’évolution : une pelade installée depuis des années peut être plus résistante
- L’apparition de « duvet » à la surface des plaques. C’est souvent le premier indice d’une repousse imminente.
Gérer les récidives des trous dans les cheveux
La pelade est souvent une maladie capricieuse, marquée par des cycles de perte et de repousse. Environ 30 % des patients connaîtront au moins une récidive après leur premier épisode. Certains traversent malheureusement plusieurs cycles au cours de leur vie.
Pour limiter ce risque, quelques stratégies peuvent être mises en place :
- D’abord, maintenir un mode de vie équilibré, alimentation saine, sommeil suffisant, activité physique régulière.
- Ensuite, travailler activement à la gestion du stress, ce fameux déclencheur si souvent rapporté.
- Enfin, poursuivre un suivi dermatologique même après la repousse, pour détecter et traiter précocement toute nouvelle plaque.
- En cas de récidive, ne perdez pas espoir ! Le traitement qui a fonctionné la première fois reste fréquemment efficace. Par ailleurs, certains dermatologues proposent des traitements d’entretien à dose réduite pour prévenir les rechutes chez les patients à risque.
Solutions cosmétiques et adaptations au quotidien
Camouflage et solutions esthétiques
En attendant que les traitements fassent effet, diverses solutions permettent de dissimuler les plaques et de retrouver confiance en soi :
- Les perruques en cheveux naturels ou synthétiques n’ont plus rien à voir avec les modèles d’autrefois. Elles sont de haute qualité et elles offrent un résultat bluffant. La Sécurité sociale peut d’ailleurs participer au financement de perruque des vrais cheveux sous certaines conditions.
- Pour les pelades plus limitées, les compléments capillaires partiels (toppers) ou les extensions peuvent être suffisants. Quant aux hommes touchés au niveau de la barbe, les prothèses faciales représentent une option intéressante.
- Les poudres et sprays colorants capillaires constituent une solution simple pour camoufler les petites plaques. Ces produits adhèrent aux cheveux existants et créent une illusion d’épaisseur tout en masquant le cuir chevelu visible.
Pelade cheveux : Le bilan
Vivre avec une pelade n’est pas facile, mais les perspectives n’ont jamais été aussi encourageantes qu’aujourd’hui. Entre traitements conventionnels, approches complémentaires, solutions cosmétiques et avancées thérapeutiques, l’arsenal pour combattre cette affection s’étoffe continuellement.
Rappelons-le : la pelade n’est pas une maladie grave au sens médical, elle n’affecte pas votre santé physique globale. Son impact est principalement psychologique et social, mais cet impact n’en est pas moins réel et profond.
Les patients touchés par la pelade doivent s’entourer d’une équipe multidisciplinaire : dermatologue, psychologue si nécessaire, et pourquoi pas un coiffeur spécialisé. Et surtout, n’oubliez pas que derrière chaque plaque se cache un follicule pileux intact, prêt à produire de nouveaux cheveux lorsque les conditions seront favorables. L’espoir est toujours permis.
Si vous êtes concerné par cette affection, consultez sans tarder un professionnel de santé qui saura vous orienter vers les solutions les plus adaptées à votre situation particulière.
FAQ sur la perte des cheveux
Combien on perd de cheveux par jour ?
On perd en moyenne entre 50 et 100 cheveux par jour.
Je perds mes cheveux que faire ?
Si vous perdez plus de cheveux que d’habitude, vous souffrez peut-être d’une carence, d’un problème de thyroïde. Pour les femmes, la perte de cheveux est un trouble post-grossesse si vous venez d’avoir un bébé et c’est normal, car cela est dû à une chute des hormones. Évitez trop de teintures, de lissage. Prenez des vitamines, soyez-les avec de bons produits cosmétiques. Si les problèmes persistent et vous inquiètent, demandez un avis à votre coiffeur ou votre médecin.
Quel shampoing pour la dermite séborrhéique ?
Un shampoing à base de Kétoconazole est utilisé pour soigner la dermite séborrhéique. Vous en trouverez en pharmacie sous différentes marques.
C’est quoi la trichotillomanie ?
C’est le fait de s’arracher de façon compulsive les cheveux. C’est une maladie mentale.
Qui consulter pour la perte des cheveux ?
Outre votre coiffeur qui est votre visagiste et expert dans la coupe du cheveu et des soins esthétiques, c’est un dermatologue qu’il faut consulter pour les problèmes profonds de la perte des cheveux.
Où faire un don de cheveux pour perruque ?
A “Fake hair don’t care” à Rungis. Attention, vos mèches de cheveux ne doivent pas faire moins de 10 cm.
Minoxidil barbe est-il efficace pour les trous dans la barbe ?
C’est un traitement pour l’alopécie, mais utilisé également pour la pelade pour stimuler la croissance des cheveux et des poils.