Combien de temps dure une crise de diverticulite ?

La diverticulite, ce mot qui sonne un peu médical et complexe, touche pourtant bien plus de personnes qu’on ne le pense. Si vous êtes tombé sur cet article, c’est probablement que vous ou un proche traversez actuellement cette épreuve douloureuse. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

En France, près de 50 % des personnes de plus de 60 ans développent des diverticules, et environ 10 à 25 % d’entre elles connaîtront au moins une crise de diverticulite. Ce problème digestif, bien que fréquent, reste étonnamment méconnu du grand public.

Diverticulite définition :

La diverticulite est l’inflammation d’un diverticule.

• La diverticulite de Meckel est une affection plus rare et ses symptômes ressemblent à ceux de l’appendicite.
• La diverticulite du côlon est l’inflammation d’un diverticule du côlon pouvant donner lieu à un abcès ou bien une péritonite.

Diverticulite ou diverticulose ?

Pour faire simple, imaginez votre côlon comme un tuyau. Avec le temps et sous certaines pressions, de petites poches peuvent se former sur ses parois, ce sont les diverticules. Quand ces petites poches s’enflamment ou s’infectent, on parle alors de diverticulite.

Il est important de distinguer deux termes souvent confondus :

• La diverticulose : simple présence de diverticules, généralement sans symptômes
• La diverticulite : inflammation ou infection de ces diverticules, provoquant douleurs et complications

Dans 95 % des cas, ces diverticules se forment dans la partie gauche du côlon, plus précisément dans le sigmoïde. C’est pourquoi les douleurs se manifestent souvent dans le bas-ventre gauche.

Les facteurs de risque et causes principales

La diverticulite ne survient pas par hasard. Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque de développer cette condition :

• L’âge joue un rôle majeur : Après 40 ans, le risque augmente progressivement. Les patients sont surpris d’apprendre que leur alimentation de jeunesse peut avoir un impact sur leur santé digestive des décennies plus tard.
• Notre mode de vie occidental porte une lourde responsabilité : alimentation pauvre en fibres, consommation excessive de viandes rouges, sédentarité… Tous ces éléments favorisent la constipation chronique et l’augmentation de la pression dans le côlon.
• D’autres facteurs comme l’obésité, le tabagisme, c’est l’occasion d’arrêter la cigarette ! ou certains médicaments (notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens) peuvent également jouer un rôle déclencheur.

Signes d’alerte à ne pas ignorer

Une crise de diverticulite ne passe généralement pas inaperçue. La douleur abdominale constitue le symptôme principal, souvent localisée dans le quadrant inférieur gauche de l’abdomen, elle peut être continue ou intermittente, légère ou sévère.

Au-delà de cette douleur caractéristique, d’autres symptômes doivent vous alerter :

• Fièvre (généralement entre 38°C et 39°C)
• Nausées et parfois vomissements
• Constipation ou, paradoxalement, diarrhée
• Ballonnements et gaz
• Présence de sang dans les selles (dans les cas plus graves)

Il arrive que certains patients ressentent également des douleurs en urinant ou une envie fréquente d’uriner, particulièrement quand l’inflammation se trouve à proximité de la vessie.

Ces symptômes varient considérablement d’une personne à l’autre. Certains traverseront une crise légère avec une simple gêne abdominale, tandis que d’autres se retrouveront cloués au lit par la douleur. Cette variabilité dépend notamment de l’étendue de l’inflammation et de la présence éventuelle de complications.

Les différents degrés de sévérité

Face à une diverticulite, les médecins distinguent habituellement deux grandes catégories qui détermineront votre traitement et, par conséquent, la durée de votre crise.

• D’un côté, la diverticulite simple : la forme la plus courante, représentant environ 75 % des cas. Elle se caractérise par une inflammation localisée, sans complications majeures.
• De l’autre, la diverticulite compliquée, qui implique des complications comme un abcès, une perforation, une fistule ou une obstruction intestinale.

Les professionnels de santé utilisent souvent la classification de Hinchey pour évaluer la gravité de la maladie :

• Stade 1 : Abcès péricolique confiné (près du diverticule enflammé)
• Stade 2 : Abcès à distance (dans le pelvis par exemple)
• Stade 3 : Péritonite purulente (infection dans l’abdomen)
• Stade 4 : Péritonite fécale (très grave, nécessite une intervention urgente)

Considérez votre situation comme urgente si vous observez une forte fièvre persistante, des douleurs abdominales intenses qui ne s’améliorent pas, ou si vous remarquez du sang dans vos selles. N’attendez pas, consultez immédiatement.

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1- Phase aiguë : les premiers jours critiques

La phase aiguë d’une crise de diverticulite est généralement la plus difficile à traverser. Pendant cette période, qui dure habituellement entre 48 et 72 heures, les douleurs atteignent leur paroxysme et les symptômes inflammatoires sont à leur maximum.

Au cours de ces premiers jours, vous pourriez ressentir des douleurs particulièrement vives dans le bas-ventre, accompagnées de fièvre et potentiellement de nausées. Cette phase intense ne dure pas. Avec un traitement approprié, la plupart des patients commencent à observer une amélioration significative après 2-3 jours.

L’intensité des douleurs varie considérablement d’une personne à l’autre. Certains facteurs comme l’étendue de l’inflammation, votre seuil personnel de douleur, et la rapidité avec laquelle vous avez commencé le traitement jouent un rôle déterminant dans votre expérience de cette phase aiguë.

2- Phase de récupération : le chemin vers la guérison

Après la phase aiguë vient la période de récupération. Pour une crise non compliquée, comptez généralement entre 7 et 10 jours au total avant un retour à la normale. Cette période peut sembler longue, mais votre corps a besoin de ce temps pour réparer les tissus enflammés.

Les signes positifs à surveiller incluent :

• Diminution progressive de la douleur abdominale
• Retour à une température corporelle normale
• Réduction des nausées
• Normalisation progressive des selles

Attention cependant aux rechutes. Elles ne sont pas rares et peuvent survenir si vous reprenez trop rapidement une alimentation normale ou si vous négligez de terminer votre traitement antibiotique (lorsqu’il est prescrit). Près de 20 % des patients connaîtront une récidive dans l’année suivant leur première crise.

3- Tableau comparatif : Durée selon la sévérité

1- Diverticule aliments à éviter : Repos digestif et hydratation

Le repos digestif constitue la pierre angulaire du traitement des crises légères à modérées. Votre intestin enflammé a besoin de calme pour guérir.

Pendant les 2-3 premiers jours d’une crise aiguë, les médecins recommandent souvent un régime liquide strict. Cela signifie consommer uniquement des bouillons clairs, des jus de fruits dilués sans pulpe, des tisanes, et bien sûr, beaucoup d’eau.

L’hydratation joue un rôle crucial dans votre rétablissement. Visez au moins 2 litres d’eau par jour, cela aide à prévenir la constipation et favorise l’élimination des toxines. Par ailleurs, évitez absolument l’alcool, les boissons caféinées et les sodas qui peuvent irriter davantage votre système digestif.

2- Régime diverticulite : Alimentation adaptée pendant la crise et régime sans résidu

Après la phase initiale de repos digestif, vous pourrez progressivement réintroduire certains aliments. Voici comment procéder :

Étape 1 (Jours 1-3) : Régime liquide strict : bouillons, tisanes, eau.

Étape 2 (Jours 4-5) : Introduisez des aliments pauvres en résidus comme :

• Yaourts nature (excellents pour reconstituer la flore intestinale)
• Purées de pommes de terre
• Pâtes blanches bien cuites
• Riz blanc
• Pain blanc (en petite quantité)

Étape 3 (à partir du 6ème jour) : Si tout se passe bien, ajoutez progressivement :

• Légumes bien cuits et sans peau
• Fruits cuits ou en compote (sans pépins)
• Poissons maigres et viandes blanches

Cette progression alimentaire peut varier selon votre situation personnelle. Certains patients auront besoin de rester plus longtemps à l’étape 1 ou 2. Écoutez votre corps et ne précipitez pas les choses, une réintroduction trop rapide des aliments riches en fibres pourrait provoquer une rechute.

3- Diverticulite : Remèdes naturels complémentaires

Pour compléter les approches classiques, certaines solutions naturelles peuvent apporter un soulagement appréciable pendant une crise de diverticulite.

1- Les patients prenant des probiotiques est bénéfique pour eux car ils contribuent à rééquilibrer la flore intestinale mise à mal par l’inflammation et parfois les antibiotiques.

Meilleur probiotique pour diverticulite : Parmi les options les plus accessibles :

• Les yaourts au bifidus ou lactobacilles (à condition de les tolérer)
• Les compléments probiotiques spécifiques (à discuter avec votre médecin)

2- Côté plantes, certaines tisanes peuvent apaiser les intestins irrités. La camomille, la menthe poivrée et le fenouil sont réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques. Préparez votre tisane peu concentrée au début, pour éviter toute irritation supplémentaire.

3- L’application de chaleur sur le bas-ventre soulage parfois considérablement la douleur. Une bouillotte (pas trop chaude) ou un coussin chauffant appliqué 15 à 20 minutes peut détendre les muscles abdominaux contractés et atténuer la sensation douloureuse.

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1- Médicaments couramment prescrits

Face à une diverticulite confirmée, votre médecin établira un plan de traitement adapté à la sévérité de votre cas. Les antibiotiques restent le pilier du traitement médicamenteux, notamment en cas d’infection avérée.

Le traitement antibiotique dure généralement 7 à 10 jours et associe souvent deux molécules pour couvrir un large spectre de bactéries. Autrefois systématiques, les antibiotiques ne sont aujourd’hui plus prescrits pour les cas très légers, conformément aux recommandations récentes.

Pour soulager la douleur, les antispasmodiques comme le phloroglucinol peuvent être d’un grand secours. Dans certains cas, des antalgiques simples (paracétamol) ou plus puissants peuvent être nécessaires. En revanche, on évite généralement les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui peuvent aggraver les lésions intestinales.

2- Diverticulite : Quand envisager une intervention chirurgicale

La chirurgie devient incontournable dans certaines situations. L’opération en urgence s’impose en cas de :

• Perforation avec péritonite généralisée
• Abcès volumineux ne répondant pas au drainage
• Obstruction intestinale complète
• Saignement massif incontrôlable

Environ 15 à 30 % des patients hospitalisés pour une diverticulite nécessiteront une intervention chirurgicale. Les techniques modernes privilégient désormais l’approche laparoscopique (mini-invasive) quand elle est possible, réduisant considérablement les complications post-opératoires et la durée d’hospitalisation.

Opération diverticule : Résection sigmoïdienne

La chirurgie programmée, quant à elle, peut être envisagée après plusieurs crises récidivantes ou chez les jeunes patients ayant connu une première crise sévère. L’intervention consiste habituellement à retirer la portion du côlon touchée (souvent le sigmoïde) puis à reconnecter les parties saines.

1- Alimentation préventive au quotidien : Introduire des fibres !

Une fois la crise passée, l’alimentation devient votre meilleure alliée pour éviter les récidives. Le maître-mot ? Les fibres ! Mais attention, leur réintroduction doit être progressive pour ne pas irriter un intestin encore sensible.

Voici quelques principes fondamentaux :

Aliments à privilégier :

• Légumes cuits puis progressivement crus
• Fruits (en commençant par les compotes puis fruits sans peau)
• Céréales complètes (petit épeautre, avoine, riz complet)
• Légumineuses bien cuites (lentilles, pois chiches).

Aliments à éviter pour diverticulite :

• Viandes rouges et charcuteries
• Aliments frits et fast-food
• Épices fortes

Contrairement à une idée reçue tenace, les graines et petits fruits (framboises, fraises) ne sont plus formellement contre-indiqués. Des études récentes suggèrent même qu’ils pourraient être bénéfiques grâce à leur apport en fibres. Cela dit, réintroduisez-les avec prudence et écoutez votre corps.

2- Diverticulite et stress : Changements de mode de vie bénéfiques

Au-delà de l’assiette, d’autres habitudes influencent directement votre santé intestinale :

• L’activité physique régulière : même modérée comme la marche quotidienne, stimule le transit et prévient la constipation, facteur aggravant des diverticulites.
• Le stress chronique peut également jouer un rôle dans le déclenchement des crises. Des techniques comme la méditation, la respiration profonde ou le yoga peuvent aider à le gérer. Une corrélation entre périodes de stress intense et survenue des crises est souvent remarquée.
• Enfin, adoptez une routine régulière pour aller à la selle. Retenir ses selles augmente la pression dans le côlon et favorise la formation de diverticules. Un simple réflexe à acquérir : répondez aux signaux de votre corps sans attendre.

3- Suivi médical recommandé : Coloscopie à programmer

Après une première crise, un suivi médical s’impose. Généralement, votre médecin proposera une coloscopie avec un régime sans résidu, à distance de l’épisode aigu (souvent 6 à 8 semaines après) pour évaluer l’état de votre côlon et exclure d’autres pathologies.

Les consultations de suivi permettront d’ajuster votre régime alimentaire et de surveiller l’évolution. Si vous constatez un changement dans vos habitudes intestinales, l’apparition de sang dans les selles ou le retour de douleurs abdominales, consultez sans attendre.

Une crise de diverticulite dure généralement entre une et deux semaines pour les formes simples, mais peut s’étendre sur plusieurs semaines pour les cas compliqués. Rappelez-vous que chaque personne réagit différemment, et que votre rythme de guérison vous est propre.

La bonne nouvelle ? Une prise en charge adaptée et des changements alimentaires peuvent considérablement réduire le risque de récidive. Plus de 70 % des personnes ayant connu une première crise de diverticulite ne récidiveront jamais si elles adoptent les mesures préventives appropriées.

N’oubliez pas que cette condition, bien que douloureuse, peut être gérée efficacement avec un suivi médical adapté et quelques ajustements de votre mode de vie. Votre intestin vous remerciera pour chaque petit changement positif.