Sortir de l’hôpital ne se résume pas à passer une porte. Le trajet jusqu’à la maison fait pleinement partie du parcours de soins et doit être préparé avec attention. Fatigue, douleur, mobilité réduite, effets secondaires d’un traitement ou nécessité d’un suivi : chaque élément compte. Un moyen de transport mal adapté peut compliquer le retour à domicile, voire mettre en danger la récupération. À l’inverse, une organisation claire et anticipée réduit le stress et sécurise ce moment pour le patient comme pour ses proches.
Avant la sortie, un échange avec l’équipe médicale est essentiel. Elle vous aidera à identifier le mode de transport le plus approprié, à comprendre les démarches administratives et à vérifier les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie.
Sommaire
Choisir le mode de transport selon l’état de santé
Préparer les démarches avant le jour J
Organiser l’accompagnement par les proches
Anticiper le retour à domicile après le trajet
Comprendre les alternatives : HAD, soins à domicile et solutions de rééducation
Questions fréquentes sur le transport pour un retour d’hospitalisation
Choisir le mode de transport selon l’état de santé
Le choix du transport n’est pas laissé au hasard : il est prescrit par le médecin en fonction de votre autonomie, de votre confort et des risques éventuels pendant le trajet.
- Vous pouvez voyager assis sans assistance médicale ? Un VSL (Véhicule Sanitaire Léger) ou un taxi conventionné est généralement suffisant. Ces solutions sont adaptées aux patients ayant besoin d’un minimum d’aide (aide à l’installation, surveillance simple).
- Vous devez rester allongé, êtes sous traitement actif ou nécessitez une surveillance constante ? L’ambulance s’impose, car elle dispose du matériel et du personnel nécessaires pour assurer un trajet en sécurité.
Ce choix a également un impact financier. Par exemple, un taxi conventionné peut permettre d’éviter l’avance des frais lors d’un retour d’hospitalisation prescrit par le médecin. Dans certaines villes, des dispositifs locaux existent, comme les services de transport en taxi à Meaux pris en charge par cpam, qui facilitent ce moment parfois délicat.
Préparer les démarches avant le jour J
Pour espérer un remboursement par la CPAM, une règle s’impose : pas de prise en charge sans prescription médicale de transport. Ce document, appelé bon de transport, doit être établi avant le déplacement et précise le type de véhicule autorisé.
- Remboursement à 55 % : situation la plus courante.
- Prise en charge à 100 % dans certains cas :
- Affection de Longue Durée (ALD) en lien avec l’hospitalisation
- Accident du travail ou maladie professionnelle
- Invalidité reconnue
- Grossesse à partir du 6ᵉ mois
- Hospitalisation en lien avec une situation d’urgence
Pour certains trajets spécifiques — longs déplacements, transports répétés pour des soins programmés — un accord préalable de la CPAM peut être nécessaire. L’hôpital ou votre médecin peuvent vous accompagner dans ces démarches.
Quelques points à vérifier avant la sortie :
- Carte Vitale et attestation à jour,
- Copie du bon de transport,
- Heure de sortie prévue,
- Besoin ou non d’une aide pour monter dans le véhicule,
- Organisation avec un proche si vous ne rentrez pas seul,
- Petit sac léger contenant papiers, ordonnance, eau et effets personnels utiles pendant le trajet.
Organiser l’accompagnement par les proches
Le retour d’hospitalisation ne concerne pas uniquement le patient : il mobilise souvent la famille ou les amis. Une bonne coordination avec les proches peut transformer un retour stressant en transition plus sereine.
Les proches peuvent intervenir à plusieurs niveaux :
- Être présents au moment de la sortie pour rassurer et aider à la mobilité.
- Assurer la mise en place à domicile : vérifier que l’environnement est sécurisé (lit accessible, salle de bain dégagée, éclairage suffisant).
- Gérer les premières heures : préparer un repas, aider à l’hydratation, rappeler les premiers médicaments.
- Servir de relais avec les professionnels de santé : infirmière, kinésithérapeute, médecin traitant.
S’il n’y a personne de disponible, n’hésitez pas à en parler à l’équipe médicale : des solutions existent (services sociaux, aides à domicile, portage de repas).
Anticiper le retour à domicile après le trajet
Le transport n’est qu’une étape : le retour à la maison doit lui aussi être organisé.
Selon votre situation, pensez à :
- Sécuriser le logement : lit accessible, absence d’obstacles au sol, éclairage suffisant.
- Prévoir une aide pour les premiers jours : proches, service d’aide à domicile, infirmière à domicile si nécessaire.
- Vérifier la continuité des soins : pansements, injections, médicaments à prendre immédiatement après l’arrivée.
- Anticiper les courses et les repas pour éviter les efforts inutiles.
Une bonne préparation du retour à la maison évite fatigue et complications, et participe directement à la qualité de la convalescence.
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Comprendre les alternatives : HAD, soins à domicile et solutions de rééducation
Dans certains cas, le retour direct à domicile n’est pas la seule option. L’équipe médicale peut proposer d’autres solutions, adaptées au niveau de soins nécessaires :
- Hospitalisation à domicile (HAD) : équivalent à une hospitalisation classique, mais réalisée chez vous, avec passages réguliers d’infirmiers, médecins ou kinésithérapeutes.
- SSR / centre de rééducation : idéal pour récupérer après une chirurgie, un accident ou une longue hospitalisation.
- Soins infirmiers à domicile : pansements, injections, surveillance simple, aide à la toilette selon prescription.
- Services d’aide à domicile : aide ménagère, courses, repas, accompagnement dans les gestes du quotidien.
Ces solutions assurent une transition plus douce et sécurisée pour les patients nécessitant un suivi rapproché.
Questions fréquentes sur le transport pour un retour d’hospitalisation
Qui décide du transport pour rentrer chez moi ?
Le médecin hospitalier prescrit le mode de transport selon votre état de santé et votre autonomie. Sans prescription, la CPAM ne rembourse pas.
Quelle différence entre taxi conventionné et VSL ?
Le taxi conventionné est un taxi agréé par la Sécurité sociale. Le VSL est un véhicule sanitaire tenu par un transporteur médical. Les deux conviennent pour un transport assis, avec un confort et une aide légère.
Dois-je avancer les frais ?
Souvent non, si le taxi est conventionné et si vous présentez un bon de transport valide : le tiers payant s’applique. Sinon, vous payez avant d’envoyer la facture à la CPAM pour remboursement.
Dans quels cas le remboursement est-il total ?
Il est intégral pour certains motifs : ALD liée aux soins, accident du travail, invalidité, grossesse avancée ou urgence. D’autres situations peuvent être étudiées par votre caisse.
Comment réserver un taxi conventionné ?
Il suffit d’appeler un taxi agréé et de préciser que vous avez une prescription médicale. Le jour du trajet, présentez votre bon de transport et votre carte Vitale.

