L’apnée du sommeil n’est pas qu’un simple ronflement gênant. C’est un trouble respiratoire qui touche environ 5 % de la population française, soit près de 3 millions de personnes. Plus inquiétant encore, on estime que 80 % des cas ne sont pas diagnostiqués d’où cette question substantielle : peut-on mourir de l’apnée du sommeil ?

Cette pathologie se caractérise par des arrêts respiratoires répétés pendant le sommeil, pouvant durer de quelques secondes à plus d’une minute. Le corps se trouve alors en manque d’oxygène, ce qui déclenche des micro-réveils dont la personne n’a généralement pas conscience.

Les risques vitaux de l’apnée du sommeil :

Peut-on mourir de l’apnée du sommeil : Des complications cardiovasculaires

Les conséquences sur le système cardiovasculaire sont particulièrement préoccupantes. Chaque pause respiratoire force le cœur à travailler plus intensément pour compenser le manque d’oxygène. À terme, cela peut entraîner :

  • De l’hypertension artérielle – 3 fois plus fréquente chez les patients apnéiques
  • Un risque d’AVC – multiplié par 4 selon une étude récente
  • Des troubles du rythme cardiaque – présents chez 50 % des patients non traités

Impact sur le cerveau et risques neurologiques

Le cerveau est l’organe le plus sensible au manque d’oxygène. Les arrêts respiratoires répétés peuvent causer des dommages irréversibles : pertes de mémoire, difficultés de concentration, et même accélérer le développement de maladies neurodégénératives.

Peut-on mourir de l’apnée du sommeil : Accidents et dangers quotidiens

La somnolence diurne excessive, symptôme majeur de l’apnée du sommeil, multiplie par 7 le risque d’accident de la route. Le risque de s’endormir au volant est fréquent – une situation malheureusement courante.

Espérance de vie réduite : les chiffres

Les études montrent qu’une apnée sévère non traitée peut réduire l’espérance de vie de 8 à 10 ans. Une personne sur cinq souffrant d’apnée sévère décédera dans les 12 ans si la pathologie n’est pas prise en charge.

À noter : Ces chiffres ne sont pas une fatalité. Des solutions efficaces existent, et plus le diagnostic est précoce, meilleurs sont les résultats du traitement.  

Comment reconnaître une apnée du sommeil grave ?

Il est crucial d’identifier les signes d’une apnée potentiellement dangereuse. Voici les principaux symptômes qui doivent vous alerter :

  • Ronflements très bruyants entrecoupés de silences
  • Réveils en sursaut avec sensation d’étouffement
  • Maux de tête matinaux persistants
  • Somnolence diurne importante – Vous vous sentez fatigués comme si vous n’aviez pas dormi
  • Difficultés de concentration inhabituelles
  • Apnée du sommeil : Micro-réveils

Peut-on mourir de l’apnée du sommeil : Études et Statistiques Inquiétantes 

Les recherches récentes sur l’apnée du sommeil révèlent des données préoccupantes. Une étude menée sur 10 ans auprès de 1.500 patients montre qu’une apnée du sommeil sévère non traitée multiplie par trois le risque de décès prématuré.

Quelle est l’impact sur la mortalité ?

D’après les données collectées par l’Institut National du Sommeil en 2022, les personnes souffrant d’apnée sévère présentent :

  • Un risque de mortalité cardiovasculaire augmenté de 250 %
  • Une probabilité d’AVC fatal multipliée par 4
  • Un taux d’accidents graves 7 fois supérieur à la moyenne

Un patient qui ignore son apnée du sommeil depuis des années et dont le diagnostic a été tardif peut révéler plus de 50 arrêts respiratoires par heure – une situation malheureusement très courante.

Peut-on mourir de l'apnée du sommeil : Femme cherchant le sommeil

Le parcours diagnostic :

La bonne nouvelle, c’est que l’apnée du sommeil se diagnostique facilement. Un examen appelé polygraphie ou polysomnographie permet d’analyser le sommeil du patient et de mesurer précisément la sévérité de l’apnée. Cet examen n’est pas douloureux et il suffit d’une nuit pour faire le diagnostic.

Comment se passe la polysomnographie ?

La prise en charge de l’examen de polysomnographie peut se faire dans un milieu hospitalier, dans un centre du sommeil mais vous pouvez également faire votre test de polysomnographie à domicile.

Une fois l’équipement muni de capteurs et d’électrodes posé sur vous par l’équipe médicale, vous devrez gardez le dispositif toute la nuit. Cet examen révélera vos anomalies pendant votre sommeil en identifiant avec précisions vos temps de pose (apnées), vos réveils…

L’apnée du sommeil : traitements disponibles

Plusieurs options thérapeutiques existent, adaptées à chaque situation :

L’appareil CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) reste le traitement de référence. Il maintient les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil grâce à un flux d’air continu. Son efficacité est prouvée : 90 % des patients constatent une amélioration significative dès les premières semaines.

L’orthèse d’avancée mandibulaire peut être une alternative intéressante pour les apnées légères à modérées. Elle repositionne la mâchoire pendant le sommeil pour faciliter le passage de l’air.

Dans certains cas d’apnée du sommeil, une intervention chirurgicale peut être recommandée, notamment en présence d’obstacles anatomiques clairement identifiés. Le taux de succès varie selon la technique utilisée, mais peut atteindre 80 % chez les patients bien sélectionnés.

Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs : la sévérité de l’apnée, l’anatomie du patient, ses préférences personnelles et son mode de vie. Un suivi régulier permet d’ajuster le traitement pour une efficacité optimale.

Apnée du sommeil quel médecin consulter ?

Vous pouvez d’abord en discuter avec votre médecin traitant mais c’est un pneumologue qui vous prendra en charge car c’est lui qui le spécialiste du sommeil et qui interprétera les résultats de votre polysomnographie.

Lors d’une première consultation, le pneumologue prendra le temps d’analyser vos symptômes et votre historique médical. Certains patients pensent qu’ils ne font que ronfler mais un examen plus approfondi via la polysomnographie révèle la plupart du temps une apnée sévère qui nécessite une prise en charge urgente.

Peut-on mourir de l’apnée du sommeil : Quelles sont les personnes à risques ?

  • Les obèses
  • Les fumeurs 
  • Les consommateurs d’alcool
  • Les personnes de plus de 65 ans
  • Certaines personnes qui ont une gorge étroite du fait de la présence de ganglions, amygdales…
  • Les diabétiques de type 2
  • La prise de certaines substances relaxantes (médicaments type somnifères, anxiolytiques…)

Un suivi médical adapté

Le traitement de l’apnée du sommeil n’est pas une course de vitesse, mais plutôt un marathon. Un suivi régulier est important pour :

  • Ajuster le traitement selon vos besoins
  • Surveiller votre adaptation à l’appareil CPAP
  • Mesurer les progrès réalisés

La plupart des patients traités constatent une amélioration significative après seulement quelques semaines de traitement bien suivi.

Traitement apnée du sommeil sans appareil, est-ce possible ?

Il est possible de ne pas être appareillé pour le traitement de l’apnée du sommeil mais cela dépendra de la gravité de votre pathologie.

Des résultats concrets

Plus de ronflement, plus de fatigue au réveil, votre conjoint(e) ne dormira plus dans la chambre d’à côté ! Les patients deviennent plus dynamiques. Et ont une meilleure qualité de vie.

Peut-on mourir de l’apnée du sommeil : Conclusion

L’apnée du sommeil est une pathologie sérieuse qui peut effectivement mettre votre vie en danger si elle n’est pas traitée. Cependant, avec un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, les risques diminuent considérablement.

N’attendez pas que les symptômes s’aggravent. Contactez un professionnel de santé rapidement si vous pensez faire de l’apnée du sommeil pour une évaluation personnalisée de votre situation. De plus vous récupérez un sommeil de qualité.

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